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Ateliers Doctoraux La parole aux jeunes docteurs : la transmission des savoirs et des pratiques professionnelles

Le Congrès de Paris proposera également un certain nombre d’Ateliers doctoraux permettant aux jeunes docteurs de la discipline de faire le point sur leurs travaux doctoraux. De manière conforme à la politique scientifique engagée depuis une dizaine d’années, l’AFSP a décidé d’ouvrir, plus encore que dans le passé, son Congrès aux générations montantes de la discipline. L’organisation d’Ateliers doctoraux doit permettre de renforcer ce rôle socialisateur de des Congrès nationaux ; ces ateliers remplaceront en année de congrès le traditionnel Salon des thèses.

 

Les AD auront lieu le jeudi 11 juillet 10h30 à 12h30.


Atelier doctoral n°1 / L'état de la discipline au prisme du doctorat en science politique

Organisateurs :
AFSP, AECSP, ANCMSP

Cet atelier doctoral entend faire le point sur l'état de notre discipline au prisme du doctorat en science politique. Trois points de vue seront ici privilégés. A l'instar des habituels Salons des thèses, les trois associations de la discipline se proposent d'abord de faire un point des thématiques privilégés par les thèses de doctorat en science politique soutenue en 2012.
De manière complémentaire, un membre de la Section 04 du CNU fera un bilan sur la campagne 2013 de qualification. Enfin, l'ANCMSP proposera un bilan critique des procédures de recrutement en 2013.

Lieu : Batiment A (27 rue Saint-Guillaume), amphi A35 Eugène d'Eichtal


Atelier doctoral n°2 / Réussir son parcours doctoral. Témoignages de jeunes docteur(e)s

Organisateurs :
Pierre Muller (CNRS, CEE) pierre.muller@sciences-po.fr
Emilien Julliard (ANCMSP) bureau@ancmsp.com 
 
La préparation d'une thèse est une expérience unique dans une carrière académique. Le doctorant ou la doctorante doit tout à la fois faire la preuve de sa capacité à mener à bien une recherche débouchant sur des résultats originaux et réussir son insertion dans sa future communauté professionnelle à travers l'approfondissement de sa culture théorique, la participation à des activités collectives et des publications. Il est parfois difficile de faire face à toutes ces exigences.
 
Pour autant, l'expérience montre que cette tâche est possible à condition de choisir ses objectifs et de les hiérarchiser en prenant conscience de la spécificité des différents enjeux de la thèse. Le parcours doctoral doit ainsi faire l'objet d'une réflexion dès la première année qui doit déboucher sur la mise en place de stratégies adéquates.
 
Dans cet atelier doctoral, nous proposons au participants de réfléchir ensemble à ces différents enjeux sur la base de témoignages de jeunes docteur(e)s qui ont achevé leur thèse récemment. Ils/elles témoigneront de leur difficulté et de la manière dont il/elles ont pu les surmonter.
 
Leur contribution portera notamment sur les points suivants :
 
- Les contraintes matérielles du parcours doctoral
- La construction de l'objet de recherche
- Le rapport au terrain
- Le passage à la phase d'écriture
- La mise en visibilité de la thèse à partir de publications
- le parcours professionnel après la thèse

L’objet de l’atelier est d’engager la discussion avec de jeunes docteurs afin qu’ils puissent présenter leur trajectoire et les difficultés qu’ils ont du affronter, les choix qu’ils ont effectués pour mener à bien leur recherche doctorale ainsi que leur orientation et leur parcours vers l’emploi. Le but de l’atelier est à la fois de souligner la diversité des parcours doctoraux et des débouchés de la thèse, et de mettre en évidence les contraintes, les enjeux et les « rêgles du jeu » qui s’imposent, de manière explicite ou implicite, aux doctorants.
 
La discussion s’organisera de la manière la plus libre entre les quatre intervenants et le public autour de thématiques qui reflètent les principaux enjeux du parcours doctoral aujourd’hui :
- La durée de la thèse; le temps entre le début de la thèse et le recrutement ; le temps entre la fin de la thèse et le recrutement
- La construction de l’objet de recherche et le rapport au terrain. Objet de recherche démarré en M2 ou en thèse ? Financements et contraintes sur le choix de l’objet et la manière de l’appréhender (notamment les terrains à l’étranger)
-  Les formes d’encadrement collectives (par le laboratoire, l’école doctorale, etc. : comités de thèse, atelier de doctorants, injonction à la réduction de la durée des thèses) et individuelles (avec le directeur de thèse) pendant la réalisation de la thèse.
- Le financement du parcours doctoral (allocation, monitorat, Cifre, ANR, autres types de contrat, stage, ATER, libéralités,  vacations, chômage, RMI/RSA, postdoctorats, etc.) Dans quelle mesure la réalisation de la thèse, puis la recherche d’emploi, sont-elle affectées par ces modalités de financement ?
- Quelles étaient les conditions matérielles de travail pendant la thèse (bureau de doctorants ; accès à du matériel informatique ; prise en charge des frais : pour les colloques, le terrain, les campagnes d’ATER etc.)  
- la période d’écriture de la thèse : durée ; lieu(x) d’écriture ; quelles autres activités en parallèle ; relectures de la thèse (par qui ?, à quels moments ?)
-  La mise en visibilité de la thèse à partir de publications et de communications
-  Le parcours après la thèse jusqu’à un recrutement stable sur un emploi académique ou non

Intervenants :

Thomas Alam
Maître de conférences en science politique à l’Université Lille 2
Thèse : « Quand la vache folle retrouve son champ : une comparaison transnationale de la remise en ordre d’un secteur d’action publique  »
Sous la direction de Pierre Mathiot  
2007

Sandrine Devaux
Chef de cabinet du maire de Thionville
Thèse : « Analyse du phénomène associatif dans la société tchèque en transformation : du système de type soviétique à la démocratie »
Sous la direction de Georges Mink
2002

Etienne PENISSAT
Chargé de recherche au CNRS
Thèse : « L’État des chiffres. Sociologie du service de statistique et des statisticiens du ministère du Travail et de l’Emploi (1945-2008) »
Sous la direction de Michel Offerlé
2009

Gwenaëlle Perrier
Maitre de conférences Université Paris 13
Thèse : « Intégrer l’égalité entre les hommes et les femmes dans la mise en œuvre des politiques de l’emploi : une comparaison entre Berlin et la Seine Saint-Denis »
Sous la direction de Pierre Muller
2010

Lieu : Batiment A (27 rue Saint-Guillaume), amphi Sorel


Atelier doctoral n°3 / Faire face au bouleversement soudain du terrain de l’enquête. A l’épreuve du « Printemps arabe »

Organisateurs :
Amin Allal (Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence, CHERPA) amin.allal@gmail.com
Marine Poirier (Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence, CHERPA / IREMAM) poiriermarine@gmail.com
Christophe Traïni (Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence / CHERPA) christophe.traini@wanadoo.fr

Le cheminement de la thèse constitue un long processus d’apprentissage au cours duquel les doctorant(e)s acquièrent de nombreux savoir-faire peu ordinaires. L’adaptabilité aux contraintes et aléas du terrain de l’enquête fait partie des compétences peu communes qui s’instituent au fil de l’élaboration de la thèse. En matière de science politique, l’évolution et les bifurcations soudaines qui caractérisent parfois les faits politiques étudiés peuvent soumettre les jeunes chercheurs à une épreuve supplémentaire qu’ils doivent apprendre à surmonter.

Au cours de cet atelier, plusieurs docteurs et doctorants proposent un retour réflexif sur la manière dont ils ont été amenés à faire face au brusque bouleversement de leur objet d’étude. Comment réagir lorsqu’en quelques semaines seulement un terrain d’enquête semble se transformer bien plus rapidement que tout au long de plusieurs années d’observation ? A ce propos, l’expérience des doctorants travaillant sur les pays touchés par les soulèvements populaires de 2011 est tout particulièrement riche en enseignements utiles à tous les chercheurs confrontés aux transformations inattendues de leur objet d’étude. Depuis décembre 2010, en effet, bon nombre des objets des politistes enquêtant dans le monde arabe ont été marqués par l’effondrement des définitions routinières des situations qui caractérisent les conjonctures fluides (Dobry, 1992). Autant dire que le regard des jeunes observateurs pouvait difficilement échapper à l’incertitude alors même que les sentiments de perte de contrôle et de capacité à interpréter les évènements gagnaient les acteurs qu’ils avaient l’habitude d’observer. Certes, la « rupture », les « bifurcations », constituent des dimensions essentielles susceptibles d’enrichir les objets d’étude et d’affiner le regard du chercheur qui peut compter sur le recul historique (Bessin, Bidart & Grossetti, 2010). Cependant, la réalisation d’une thèse est bien trop soumise à des contraintes pragmatiques, financières et temporelles pour que des doctorants puissent se permettre d’attendre trop longtemps de pouvoir observer les effets et inflexions les plus durables de la crise. A cette difficulté, s’ajoute le fait que l’intérêt soudain des professionnels de l’information à l’égard du « Printemps arabe » a pu parfois inciter à confondre « l’événement » et ses manifestations les plus médiatiques (Bensa & Fassin, 2002). La visibilité médiatique inédite de leur domaine d’étude a doté les connaissances des jeunes chercheurs d’une valeur sociale bienvenue mais dont le caractère extra-académique était d’autant plus complexe à gérer que leur travail n’était pas encore achevé. Et ce, alors même que l’évènement suscitait l’apparition, au sein de l’espace public médiatique, d’une multitude de commentateurs nullement engagés dans un investissement de long terme similaire à celui de doctorants. Du fait du caractère « révolutionnaire » prêté à l’évènement, le format et le contenu attendu par les professionnels de l’information et des médias aurait pu d’ailleurs affecter l’objet même de l’enquête des jeunes chercheurs : imposition de problématique, exigence de prédiction, réduction à un facteur unique, interprétations renforçant les stéréotypes les plus fréquents, etc… Autrement dit, les opportunités et les embarras qui résultent généralement des rapports entre politistes et médias se sont présentés ici d’une manière particulièrement aigue et soudaine qui, avec le recul, mérite sans doute analyse.

Les participants à cet atelier partagent davantage que ces questionnements épistémologiques liés à la rupture brutale observée sur leur terrain d'enquête. En effet, ils présentent la caractéristique commune de travailler, de longue date, à des analyses fondées sur des enquêtes empiriques nécessitant des compétences spécifiques ainsi qu'une pratique continue de recherche. Arabophones et dialectophones, ils privilégient une méthode qualitative (basée sur des entretiens et de l'observation ethnographique) à partir d'une connaissance approfondie de sociologie politique. En phase avec les réalités politiques, sociales et économiques du monde arabe, ils étudient les modes d’action et de composition, les trajectoires militantes et les expressions revendicatives ou protestataires en contexte autoritaire.
Pour autant, ces chercheurs de terrain ne pouvaient prévoir l’imprévisible. Mais plus que nombre d'observateurs et de commentateurs, ils ont pu observer, décrire et tenter de comprendre la "crise politique" in situ. La production de données de première main sur les processus "révolutionnaires" et "contrerévolutionnaires" ne doit rien au hasard. Cependant, elle est aussi affaire de contingences multiples appelant un travail réflexif et un retour critique sur ses pratiques de recherche doctorale face à ces événements extraordinaires.

L’objectif de cet atelier est donc bien de montrer que s’il convient de ne pas négliger les défis et difficultés qui, suite au « Printemps arabe », ont pu se présenter, ces derniers n’apparaissent nullement indépassables. Bien au contraire, l’expérience accumulée au cours de cette épreuve — pour peu qu’elle soit l’objet d’un retour réflexif partagé — offre l’opportunité d’enrichir la maîtrise des opérations pratiques et des savoir-faire propres à la recherche quel que soit son objet et son contexte (Becker, 2003).
Dans cette optique, les intervenants de cet atelier témoignent de leur expérience et décrivent comment ils ont été en mesure de répondre aux multiples questionnements soulevés par le bouleversement soudain de leur terrain d’enquête.
- Quelle attitude paraît la plus appropriée à une situation qui pourrait être exclusivement vécue sur un mode critique ?
- Comment arbitrer entre les différentes alternatives qui se présentent alors ? Clôture historique de l’enquête antérieure au bouleversement, réorientation de la problématique, enquêtes complémentaires, chapitres additionnels, renvoi à des projets ultérieurs ?
- Comment trouver le bon compromis entre la nécessité de ne pas trop différer la soutenance de la thèse et l’opportunité de faire valoir l’utilité d’une thèse en science politique ?
- Comment s’assurer que l’intérêt inédit suscité par l’évènement permette d’enrichir et complexifier l’analyse du chercheur plutôt que de le détourner de son objet initial ?
- Comment valoriser le travail réalisé préalablement au bouleversement du terrain ?

Confronting the sudden upheaval of the fieldwork site. The test of the “Arab Spring”
The path of the thesis is a long learning process, in the course of which the doctoral student acquires many atypical abilities. Adaptability to the constraints and hazards of the fieldwork site are among the less common skills that are developed over the course of the thesis. In political science, the sudden evolutions and bifurcations that sometimes characterise the events we study can put young researchers to an additional test; a test that they must learn to overcome.
 In this workshop, several doctoral students and young researchers will provide a reflexive regard on the ways in which they were forced to deal with the sudden upheaval of their research object. How does one react when one’s fieldwork site seems to change far more rapidly in just a few weeks that in several years of observation? The experience of doctoral students working in countries affected by the popular uprisings of 2011 is particularly rich in insights, and useful for all researchers confronted with unexpected transformations of their research object. The goal of this workshop is to show that it is inappropriate to neglect the challenges and difficulties presented by the “Arab Spring”, the latter appear far from insurmountable. On the contrary, the experience accumulated over the course of this difficult period – if it is the object of shared reflexive feedback – can provide the opportunity to further the mastery of practical operations and knowledge specific to research, whatever its object or context.
 In this perspective, the participants in this workshop relate their experiences and describe how they were able to deal with the myriad questions raised by the sudden upheaval of their fieldwork site.
·     What attitude is the most appropriate for a situation which could be exclusively experienced from a critical perspective?
·     How can one arbitrate between the different alternatives that present themselves as a result of these changes? Close the historical period of observation prior to the uprising? Reorient the problem question? Conduct complementary research? Add additional chapters? Refer to future projects?
·     How can we find the right compromise between the need to not delay the thesis defence too much and the opportunity to assert the usefulness of a thesis in political science?
·     How can we ensure that the unprecedented interest provoked by the event enables the enrichment and complexification of the researcher’s analysis, rather than providing a distraction from the initial object?
·     How can we enhance the work conducted before the upheaval in the field?

Bibliographie
Howard S. Becker, Les Ficelles du métier, La Découverte, Paris, 2003.
Marc Bessin, Claire Bidart et Michel Grossetti (dir.), Bifurcations. Les sciences sociales face aux ruptures et à l'événement,  La Découverte, coll. « recherches », 2010.
Alban Bensa et Eric Fassin «Les sciences sociales face à l’événement», Terrain, n°38 mars 2002.
Michel Dobry, Sociologie des crises politiques. La dynamique des mobilisations multisectorielles, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1992, p. 150 [1er édition, 1986]. 

Programme

Intervenants
 
ALLAL Amin, amin.allal@gmail.com
BOËX Cécile, c.boex1@gmail.com
EL-CHAZLI Youssef ysfelchazli@gmail.com
HASSABO, Chaymaa chaymaahassabo@gmail.com
LECOMTE Romain rom.lecomte@gmail.com
POIRIER Marine poiriermarine@gmail.com
TRAÏNI Christophe christophe.traini@wanadoo.fr

Lieu : Batiment A (27 rue Saint-Guillaume), amphi Leroy Beaulieu


Atelier doctoral n°4 / Vers une synergie des méthodes des relations internationales et de la sociologie des mobilisations. Le cas des émotions dans les mobilisations violentes

Organisateurs :
Jean-Gabriel Contamin (Université Lille 2, CERAPS) jgcontamin@noos.fr
Thomas Lindemann (Université d’Artois, CERAPS) lindemannt21@gmail.com

La science politique, en France comme à l'international, s'est construite autour de sous-disciplines relativement étanches, aux objets, domaines, terrains, références, revues, communautés de chercheurs, et méthodes relativement spécifiques. Les fléchages de postes comme les spécialités proposées dans les concours de recrutement en sont de bons indicateurs. Il est pourtant des terrains qui peuvent être communs à ces sous-disciplines, des questionnements qui peuvent être parents. Par exemple, s'interroger sur la place des institutions, sur celle des idées ou celle des intérêts n'est propre ni à l'étude des relations internationales, ni à celle de l'action publique, ni à celle des mobilisations collectives. Chacune de ces sous-disciplines s'est dotée d'instruments méthodologiques et de concepts pour prendre en compte ces dimensions, et nul doute qu'il y aurait avantage à croiser ces positionnements pour parvenir à des fécondations réciproques.
L'enjeu de cet atelier doctoral sera précisément de rassembler un ensemble de doctorants et jeunes docteurs issus de deux de ces sous-disciplines, les relations internationales et la sociologie des mobilisations, autour d'un terrain commun -les mobilisations violentes transnationales (comprenant aussi bien des mobilisations pour des violences inter-étatiques civiles ou celles dites « terroristes »)- et d'un questionnement commun : celui des émotions et de la manière de les prendre en compte et d’en rendre compte méthodologiquement.
En effet, parmi les questionnements communs aux différentes spécialités de la science politique, il en est un dont la place s'est développée dans les différentes spécialités lors de ces dernières années : la question des émotions. Alors que cette dimension avait longtemps été mise de côté au profit d'analyses plus structuralistes, plus sociologiques ou plus stratégistes, se sont multiplié les appels à ne pas la négliger (Caillé, 1989 ; Jasper, 1998 ; Crawford, 2000 ; Lebow, 2005 ; Traïni, 2009). Autant d'appels qui soulignent de manière aussi fréquente la grande difficulté de prendre en compte méthodologiquement cet aspect de la réalité (Bleiker et Hutchinson, 2007). Par exemple, comment aller au-delà des manifestations d'émotions ? Comment travailler la relation entre émotions et action ? Les émotions comprises ici d'abord comme des pensées qui affectent positivement ou négativement les acteurs sont même considérées comme insaisissables pour une analyse scientifique par un certain nombre d'auteurs (Mariot, 2007).
Un certain nombre de pistes ont toutefois pu être proposées en vue de ne pas laisser cette dimension de la réalité à d'autres disciplines : l'identification des émotions à partir d'analyses linguistiques ou sémiotiques ; l’étude des dispositifs de sensibilisation, des cadrages émotionnels et des cadres d’injustice, de l’économie affectuelle des phénomènes sociaux, l’accent mis sur les phénomènes de non-reconnaissance ; le recours aux méthodes de la comparaison ciblée et structurée et du process tracing (A. George) ;…
L’enjeu de cet atelier doctoral sera de permettre à un ensemble de doctorants et jeunes docteurs d’exposer la manière dont eux-mêmes/elles-mêmes tentent de prendre en compte cette dimension émotionnelle dans leurs propres travaux, en vue de favoriser une hybridation entre les concepts, méthodes et outils utilisés à cet effet en relations internationales et ceux auxquels recourent les sociologues des mobilisations. A moyen terme, il s’agira de faire de cet atelier l’occasion d’une publication en anglais, en vue de contribuer à diffuser à l’international une ‘french touch’ méthodologique tant en matière d’étude des relations internationales que d’étude des mobilisations collectives (en l’occurrence transnationales).

L’atelier sera organisé autour de deux axes, qui correspondent pour partie à la variété des méthodes utilisées pour saisir ces émotions ou manifestations émotionnelles :
- Axe 1 : Méthodes d’observation et étude des émotions
- Axe 2 : Process tracing, études documentaires et étude des émotions

Towards a synergy of methods between international relations and sociology of mobilizations. The study of emotions in violent protests.
Political science, in France and elsewhere, is constructed by sharp divisions of under-disciplinary specializations in research objects, empirical fields, concepts, reviews and research communities. Such a specialization goes hand in hand with methodological specialization. However there are empirical fields and interrogations which are quite shared by various sub-fields. Thus, the study of interactions of institutions, ideas and interests is neither specific to the study of international relations nor to the public politics nor to the collective mobilizations. Each subdiscipline is characterized by methodological instruments and concepts to study such dimensions and there is no doubt we can take advantage of that to cross these perspectives in order to realize reciprocal fecondations.
This workshop aims at uniting PH students and young doctors from two sub-disciplines (international relations and sociology of mobilizations), who share a same empirical field -the violent transnational mobilizations (comprising as well inter-state violences, civil war or so called terrorist violence)- and a common questioning: the emotions and how to take them into account methodologically.
Indeed, among the common interrogations raised by the different sub-fields of political science, one has received a growing importance in recent years: the role of emotions. While this perspective has long been marginalized in favor of more structuralist, sociological or strategic analyses, there have been repeated appeals not to neglect this dimension (Caillé, 1989 ; Jasper, 1998 ; Crawford, 2000 ; Lebow, 2005 ; Traïni, 2009). These statements also frequently underline the difficulty to find methods in order to detect this aspect of reality. For example, how can we go further than the simple study of manifestations of emotion? How can we understand and investigate the relation between emotion and action? Emotions are here provisory defined as ideas which affect actors positively or negatively. Such defined emotions are often perceived as undeteactable for a scientific analysis.
However, some interesting perspectives have been proposed in order to capture « emotions » and several approaches could also be valuable for various subfields of political science : the identification of emotions by linguistic or semiotic analyses, the study of the sensibilization system, the framings of emotions and injustices, the affectual economy of social phenomenon, the study of non-recognition, the mobilization of the structured and focalized comparison and process tracing.
This doctoral workshop will enable a whole graduate students and young doctors to explain how they themselves try to take into account the emotional dimension in their work to promote hybridization between the used concepts, methods and tools.

It will be organized around two axes:
- Axe 1: Methods of observation and study of emotions
- Axe 2: Process tracing, documentary studies and study of emotions


Bibliographie
Alexander L. George, Andrew Bennett, Case Studies and Theory Development, MIT, 2005.
Jeff Goodwin, James M. Jasper and Francesca Polletta (ed.), Passionate Politics: Emotions and Social Movements, Chicago, University of Chicago Press, 2001.
Helena Flam and Debra King, Emotions and Social Movements, London, New York, Routledge, 2005.
Ernesto Laclau, Chantal Mouffe, Hégémonie et stratégie socialiste, Les Solitaires Impestifs, 2009.
Vladimir Propp, Morphologie du conte, Paris, Seuil, 1965.
Christophe Traïni, Émotions... Mobilisation !, Paris, Presses de Sciences-Po, 2009.

Programme

Axe 1 / Méthodes d’observation et étude des émotions

Axe 2 / Process tracing, études documentaires et étude des émotions

Discutants : Nathalie Duclos (Université de Tours) et Olivier Grojean (CERIC/UMR 7318 – Aix-Marseille Université)

Intervenants

BARANETS Elie elie.baranets@gmail.com
BOURON Samuel sam.bouron@gmail.com
BRICE Benjamin benjamin.brice@gmail.com
CLÉMENT Maéva maeva.clement@gmail.com
CONTAMIN Jean-Gabriel jean-gabriel.contamin@univ-lille2.fr
DUCLOS Nathalie nduclos@club-internet.fr
GONZALEZ Johanna johanna.gonzalez.scpobdx@gmail.com
GROJEAN Olivier olivier.grojean@free.fr
LINDEMANN Thomas lindemannt21@gmail.com
MAMARBACHI Alexandre alex.mamar@orange.fr
MEUR Elisabeth elisabethmeur@gmail.com
STADELMAIER Frank frank.stadelmaier@sciences-po.org

Lieu : Batiment J (13 rue de l'Université), amphi Claude Erignac 

 

 

12ème Congrès de l’AFSP à Paris du 9 au 11 juillet 2013 à Sciences Po

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