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Section Thématique 60

Une sociologie de la pensée politique est-elle possible ? Le cas des (néo)libéralismes
Is a sociology of political thought possible ? (Neo)Liberalisms

Responsables

Arnault SKORNICKI (Université Paris Ouest) askornicki@u-paris10.fr
Jérôme TOURNADRE (ISP / CNRS) jetournadre@gmail.com

Présentation scientifique Dates des sessions Programme Résumés Participants

 

Présentation scientifique

Si l’histoire des idées politiques semble bien mal en point en France, entre une histoire traditionnelle centrée sur les grands auteurs et la réception lacunaire de traditions étrangères, alors le cas du « libéralisme » et du « néo-libéralisme » paraît constituer un enjeu significatif pour cette sous-discipline. En effet, le libéralisme est de ces « courants de pensée » qui ont fait l’objet de toutes les mythologies de l’histoire des idées pointées par Quentin Skinner : mythologies des doctrines (chaque penseur classique répond à des problèmes considérés comme éternels) ; de la cohérence intellectuelle des auteurs ; de la prolepse (attribuer à un penseur du passé des préoccupations du présent). Le libéralisme s’engendrerait par influences successives, de John Locke à John Rawls en passant par Adam Smith, Bentham et Tocqueville, « comme si les idées politiques étaient le produit d’une sorte de parthénogenèse théorique, comme si les idées théoriques naissaient d’idées théoriques et faisaient des petites idées théoriques » (Bourdieu, 2012).
L’étude du « libéralisme » (classique) comme celle du « néolibéralisme » (contemporain) se sont particulièrement renouvelées ces vingt dernières années, mettant notamment l’accent sur ses différentes genèses (Camic), sur les sociologies de ses porte-flamme (Denord) ou, plus généralement, sur la diversité de ses sources et de ses mises en forme.
Parallèlement, les sciences sociales attentives aux « idées » ont vu leurs contours redéfinis en empruntant les voies variées de la sociologie des intellectuels et de l’histoire sociale des idées politiques (F. Matonti), du contextualisme de l’École de Cambridge, de l’histoire conceptuelle (Koselleck), de la nouvelle sociologie des idées (Camic & Gross), de la généalogie (Michel Foucault), de la sociologie de la lecture et de la réception (R. Chartier ; Mauger, Poliak, Pudal : 2010) ou encore, de l’étude des « communautés interprétatives » (Stanley Fish). Ces évolutions notables des sciences sociales, en France et ailleurs, rendent tangibles la possibilité théorique et pratique d’une authentique sociologie de la pensée politique, qui prenne autant au sérieux les producteurs que les produits (à savoir les idées), et qui reste à constituer comme telle.
Il s’agira donc, dans le cadre de cette session thématique ouverte à des chercheurs de plusieurs aires disciplinaires et culturelles, de croiser ces deux axes et de tracer des perspectives. On verra ainsi combien cette approche permet de prendre le contrepied de nombreuses prénotions sur les « libéralismes » :
Le « libéralisme » ne s’oppose pas État : dès l’époque des Lumières, il s’est constitué comme au savoir au croisement de la République des lettres et des sciences, de l’administration (Brian : 1994 ; Skornicki : 2011 ; Whatmore : 2000) ; pour devenir au XIXe siècle, en France, une sorte de label idéologique d’État, comme les doctrinaires de la Restauration (Landrin :) ou, bien différemment,  les libéraux d’« opposition » du Second Empire (Schwartz : 2011), ou encore, au Royaume-Uni, une sorte de « climat » idéologique et économique (Stedman-Jones : 2007 ; Vincent : 2008).
Les néolibéralismes eux-mêmes (ordolibéralisme allemand ; néolibéralisme américain) eux-mêmes n’hésite pas à réclamer un État fort capable de garantir le fonctionnement institutionnel du marché librement concurrentiel, toujours menacé par des interventions extérieures ou la tentation du monopole (Laval & Dardot : 2009; Denord : 2007) – même si on ne peut présumer une foi égale de ces différents courants dans l’autorégulation du marché (Audier : 2012).
La « liberté » ne peut être opposée au « pouvoir » : dans le dispositif libéral, la liberté est une technologie de pouvoir, ce qu’illustre le concept foucaldien de « gouvernementalité » (Lemke : 2011) ; il serait intéressant de se pencher sur la contribution et le rapport de Foucault à l’analyse historique du libéralisme (Jeanpierre : 2006 ; Pestaña : 2011)
Enfin, le libéralisme n’est pas un courant entièrement opposé au socialisme : des études récentes ont montré les origine libérales du socialisme (Stedman-Jones : 2007) ; ou inversement, les origines socialistes du néolibéralisme (Bockman : 2011), voire de la « Troisième Voie » britannique (Tournadre : 2006).
 
 
“Liberalism” is one of the busiest trails in the traditional history of political thought. It has however been the subject of pioneering studies for the last twenty years, thanks to the mobilization of different methods : the School of Cambridge’s Contextualism, the conceptual history (Koselleck), Foucault’s genealogy, sociology of intellectuals, etc.
 
This workshop will bring together researchers from several disciplinary and cultural areas. They will draw perspectives on the theoretical and practical possibilities of a sociology of political thought and try to answer the following questions :
How to conceptualize “classical liberalism” or “neo-liberalism” as contemporary social sciences subjects ? How to exceed the traditional great authors and professional political thinkers ? Does the fact of being interested in actors mean that ideas do not count ?
Which perspectives have to be focused on ? A sociology of intellectuals ? A sociology of producers ? A sociology of reappropriations by socially differentiated audiences ?
 
These issues will be adressed through various axes :
• The contemporary uses of the concepts of “liberalism” and “neoliberalism”.
• The influence of liberalisms on the construction of modern political orders.
• Liberalisms as transnational and/or globalized products (“Chicago Boys”, “Washington consensus”, the eighteenth century’s “commercial humanism”, the nineteenth century’s “Economic Liberalism”, etc.)
• Dialogue(s) between Contextualism, Begriffgeschichte and Social Sciences concerning liberalisms


Sessions

Les travaux de la Section Thématique se dérouleront sur la session suivante :
Session 1 : 9 juillet 2013 14h-16h45
Voir planning général...

Lieu : Batiment J (13 rue de l'Université), salle J 104


Programme


Résumés des contributions

Arnaud Brennetot (UMR CNRS 6266 IDEES, Université de Rouen)

Une géo-archéologie des néolibéralismes

En procédant à un examen géohistorique des discours sur le néolibéralisme, je propose de montrer comment s’est opérée la diffusion spatiale d’une étiquette intellectuelle devenue, pour beaucoup, insaisissable. L’analyse de la trajectoire des pratiques terminologiques et des contextes géopolitiques associés au néolibéralisme permet de démêler les différentes significations attribuées à cette appellation et d’identifier les grandes étapes du processus d’élargissement sémantique qui a accompagné sa massification dans le débat public mondial. Apparue en France dans les années 1930 pour désigner un mouvement d’idées européen, la référence au néolibéralisme a ensuite été appliquée à des ensembles géographiques différents (Allemagne de l’Ouest, États latino-américains, monde) pour qualifier des fonctionnements politiques eux-mêmes contrastés : la transposition du terme « néolibéralisme » aux politiques mises en œuvre en Amérique latine au cours des années 1970 et 1980 a non seulement abouti à la diffusion massive d’une acception approximative et radicalisée du « néolibéralisme », associée vaguement à tous les dysfonctionnements de la mondialisation économique contemporaine, mais le succès de cette signification dérivée fait aujourd’hui obstacle à la compréhension de tout ce qui résulte d’un « néolibéralisme » d’origine européenne.  Dans ces conditions, il apparaît nécessaire de chercher à mieux préciser la variété des formes de néolibéralismes qui structurent aujourd’hui l’organisation politique des territoires et des sociétés qui les habitent.
 
A geo-archeological approach to neoliberalisms

By examining the discourses on neoliberalism from a geo-historical perspective, I propose to investigate the spatial diffusion of an intellectual label that has become elusive to many. Analysing the trajectory of the terminological practices and the geopolitical contexts associated to neoliberalism makes it possible to sort out the different meanings attributed to this term and to identify the different phases of the process of semantic expansion that accompanied its massive use in the global public debate. The reference to ‘neoliberalism’, which appeared in the 1930’s in France to designate a European school of thought, has since then been applied to various geographic areas (West Germany, the Latin American states, the world) to qualify contrasting political practices. The transposition of the term ‘neoliberalism’ to the policies implemented in Latin America during the 1970’s and the 1980’s not only resulted in the large-scale diffusion of an approximate and radicalized meaning of ‘neoliberalism’, vaguely associated to all the failures of contemporary economic globalization, but the success of this derivative meaning now impedes the understanding of what results from the ‘neoliberalism’ that originated in Europe. In these conditions, it seems necessary to try and better define the various forms of neoliberalisms that structure the political organization of territories and of the societies that inhabit them.

Sébastien Caré (Ecole Européenne de Sciences Politiques et Sociales (ESPOL), Université Catholique de Lille)
 
Ouvrir la boite noire des pensées libérales contemporaines : Eléments Pour une sociologie des idées bien comprises

Cette contribution a pour ambition d’exposer les soubassements méthodologiques d’une vaste enquête sur les formes contemporaines du libéralisme, à travers différents exemples tirés de recherches passées et en cours (notamment sur le mouvement libertarien, les think tanks libéraux et les politiques environnementales néolibérales). Deux principales thèses seront défendues. La première consistera à affirmer la nécessité de bien distinguer entre deux formes de libéralisme aujourd’hui. L’une, idéologique, mobilise les principes libéraux en vue de préserver l’ordre établi ; l’autre, utopique, retourne ces mêmes principes contre le pouvoir en place et entend explorer un autre possible. La mise en évidence de cette fracture, clairement rouverte par la crise actuelle, rend incomplètes la plupart des études récentes sur le néolibéralisme qui occultent malheureusement la seconde forme. La seconde thèse, d’ordre méthodologique, soutiendra qu’une sociologie des idées libérales ne saurait se réduire à une sociologie des penseurs libéraux. Les idées ne sont pas des objets comme les autres et leur accès nécessite un détour par l’analyse philosophique. En soulignant les écueils d’approches ayant négligé le sens des idées néolibérales dont elles cherchaient à mesurer l’influence, il s’agira alors d’inviter à une plus grande collaboration interdisciplinaire entre la philosophie et la sociologie.
 
Opening the black box of contemporary market liberalism: Elements for a sociology of (well understood) ideas

This contribution aims to present the methodological foundations of an inquiry into the contemporary forms of free-market liberalism, through various examples taken from past and ongoing researches on the libertarian movement, free market think tanks and neo-liberal environmental policies. Two main theses will be defended. The first affirms the need to make a distinction between two forms of free market liberalism. One is ideological and mobilizes free market principles to preserve the established order. The other one is utopian and turns those same principles against the "the powers that be". The highlight of this fault-line that was clearly reopened by the current crisis makes incomplete most of the recent studies on neo-liberalism that unfortunately hide the utopian form. The second thesis is methodological. It submits that a sociology of liberal ideas cannot be reduced to a sociology of liberal thinkers. The ideas are not objects of study like any others. To be understood, they require a detour through philosophical analysis. Highlighting the pitfalls of approaches that have neglected the meaning of neoliberal ideas, this contribution will then invite a greater interdisciplinary collaboration between philosophy and sociology.


Xavier Landrin (GAP / Université Paris Ouest)

« Enrichissez-vous » : histoire sociale d’une formule

Faire une sociologie (ou une histoire sociale) du libéralisme suppose d’en restituer les formes et les significations passées qui constituent autant de (dis)continuités inaperçues – et pour cette raison porteuses d’anachronismes – avec la diversité de ses inscriptions institutionnelles et de sa sémantique actuelles. Dans cette logique, revenir sur les formules que la trajectoire du concept de libéralisme croise ou recouvre permet d’échapper au risque d’anachronisme et à l’illusion rétrospective d’une stabilité du sens. L’enquête prendra pour objet la formule « Enrichissez-vous » et portera dans un premier temps sur la genèse du discours de François Guizot, puis sur l’histoire diachronique de ses usages polémiques. On verra non seulement comment ces usages relèvent d’enjeux de qualification des groupes sociaux auxquels l’image publique de Guizot est associée, mais aussi comment s’opère la naturalisation de cette formule en référence libérale pour une part en-deçà de la séparation entre « libéralisme politique » et « libéralisme économique ». L’analyse sera également l’occasion de revenir sur un modèle heuristique d’étude des unités lexicales pour la sociologie des idées, notamment à partir des propositions de Reinhart Koselleck, et plus largement des théoriciens de la Begriffsgeschichte, ainsi que de l’ « Ecole française du discours ».  
 
« Enrichissez-vous » : social history of a formula

A social history of liberalism requires to analyze the past meanings and social forms of liberalism in order to avoid anachronism. The retreat into the present and the fallacy of continuity could be corrected by not taking the actual concept of liberalism as a univocal meaning. A better approach could be focus on the trajectory of the concept of liberalism and the historical figurations in which it intersects some other formulas or slogans. In this viewpoint, the paper first shows how the formula “enrichissez-vous” has emerged as a pejorative label that’s used to bring discredit on a part of the elite of the July Monarchy. We tend to demonstrate that it’s only later that this formula was generally adopted as a liberal mark. Finally, the paper draws attention to the ways (“Begriffsgeschichte” and “French school of discourse analysis”) in which formulas and concepts can be rethought and re-historicised.      

Pierre Sauvêtre (IEP de Paris)

L’histoire de la pensée foucaldienne entre la sociologie des réseaux et l’histoire des idées. Comprendre la gouvernementalisation de la res economica

Les trois objectifs de notre communication sont de :
- revenir sur l’approche foucaldienne du néolibéralisme en nous servant des derniers développements du cours de 1980 (Du gouvernement des vivants) pour définir le néolibéralisme comme « régime de savoir » articulant un « régime politique d’obligations et de contraintes » qui consiste à indexer les pratiques de gouvernement étatique de la société sur la connaissance de l’économie de marché, à un « régime de vérité » contraignant les individus à se reconnaître eux-mêmes et à reconnaître les autres comme un certain type d’homo œconomicus caractérisé par la gestion d’un stock individualisé de capital dont ils sont parfois les investisseurs et plus souvent les débiteurs.
- de montrer comment l’approche foucaldienne de l’ « histoire de la pensée » permet de contribuer à une sociologie de la pensée du néolibéralisme en surmontant le chiasme entre une sociologie des réseaux qui a tendance à négliger la pensée et une archéologie intellectuelle qui a tendance à dissoudre les rapports de force, à travers une conception de la pensée comme pratique immanente à un dispositif de gouvernementalité dont elle est constitutive de la rationalité sous-jacente aux techniques politiques et aux modes de subjectivation.
- de commencer à faire la généalogie du dispositif de gouvernementalité néolibéral en tant que dispositif transnational à partir des années 1970 jusque dans ses développements contemporains à travers notamment la tactique de la dette et la formation d’une gouvernementalité social-libérale n’ayant plus rien à voir avec le libéralisme social et encore moins avec le socialisme libéral.
 
Foucault’s history of thought between sociology of social networks and history of ideas. Understanding the governmentalization of the res economica

The three objectives of our communication are:
- going back on foucaultian approach of neoliberalism by using last published course of 1980 (
On the Government of The Living) to define neoliberalism as a "regime of knowledge" articulating a "political regime of obligations and constraints " which consists in indexing the practices of state government on the knowledge of the market economy, to a "regime of truth" forcing the individuals to recognize themselves and the others as a certain type of homo œconomicus characterized by the management of an individualized stock of capital, of which they are sometimes investors and more often the debtors.
- showing how the foucaultian approach of the " history of thought " contributes to a sociology of the thought of neoliberalism by overcoming the chiasmus between a sociology of social networks – which tends to neglect the thought – and an intellectual archaeology – which tends to dissolve balances of power – through a conception of thought as a practice immanent to a governementality device and constituent of the underlying rationality of political techniques and modes of subjectivization.
- beginning to make a genealogy of the neoliberal governmentality as a transnational device from 1970s until its contemporary developments through the tactics of the debt trap and the formation of a social-liberal governementality having nothing more to see with the social liberalism and even less with the liberal socialism.

Jean Solchany (IEP de Lyon)

Rendre compte d'une trajectoire néolibérale : l'économiste Wilhelm Röpke

Le néolibéralisme peut faire l'objet d'une multitude de définitions et d'approches. Il sera ici considéré comme une idéologie dont les prémisses remontent aux années 1930 et abordé par le biais de l'approche biographique, dont il faut souligner les vertus heuristiques pour cerner un courant idéologique qui a toujours accordé une importance considérable à ses principales figures, de Friedrich von Hayek à Milton Friedman. En nous intéressant au parcours de l'économiste allemand Wilhelm Röpke (1899-1966), nous montrerons d'abord que l'histoire du néolibéralisme relève pleinement d'une histoire des intellectuels, entendue à la fois comme une histoire sociale et une histoire culturelle, loin d'une histoire des idées fermée sur elle-même et coupée de son horizon de production. Nous montrerons ensuite que le néolibéralisme s'est d'emblée conçu comme une entreprise de promotion visant à saper l'hégémonie réelle ou supposée du « collectivisme », dont l'étude passe par une analyse des réseaux, des solidarités et des mobilisations qui le structurent. Enfin, le troisième postulat pour rendre compte de l'objet néolibéral est la prise en compte de sa dimension transnationale. Né dans plusieurs pays, le néolibéralisme est promu par des intellectuels le plus souvent mobiles et cosmopolites. Là encore, l'outil biographique se révèle approprié pour suivre, par l'exemple, la complexité des cheminements et des interactions qui font du néolibéralisme une réalité transcendant les frontières.

Analyzing a neoliberal biography : the economist Wilhelm Röpke

Neoliberalism may be scrutinized in various ways. It will be considered in this paper as an ideology whose origins date back to the thirties and examined by the means of the biographical approach, whose heuristic virtues are to be emphasized in order to study a movement which from the beginning onwards was eager to promote its main figures, from Friedrich von Hayek to Milton Friedman. By focusing on the German economist Wilhelm Röpke (1899-1966), we will show first that the history of neoliberalism properly falls within the scope of intellectual history, to be understood as social and cultural history and not as a decontextualized history of ideas closed on itself and cut from its background. We will show then that neoliberalism was designed from the outset to challenge the real or alleged hegemony of « collectivism » and must be analyzed by investigating the networks and solidarities structuring the neoliberal mobilization. Finally, we will stress the transnational dimension of neoliberalism. This ideology born in various countries was promoted more often than not by cosmopolitan intellectuals circulating from one country to another. The biographical approach is particularly appropriate to undo the complex knot of circulations and interplays making neoliberalism a reality transcending the boundaries.


Participants

BRENNETOT Arnaud arnaud.brennetot@univ-rouen.fr
CARÉ Sébastien sebacare@gmail.com
HAUCHECORNE Mathieu mhauchecorne@gmail.com
LANDRIN Xavier landrin@free.fr
SAUVETRE Pierre pierre.sauvetre@sciences-po.org
SKORNICKI Arnault askornicki@yahoo.fr
SOLCHANY Jean solchany@dbmail.com
TOURNADRE Jérôme jetournadre@gmail.com

 

12ème Congrès de l’AFSP à Paris du 9 au 11 juillet 2013 à Sciences Po

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